ROUSSEAU, Emile, 4 vol., 1793

ROUSSEAU, Jean-Jacques

Emile, ou de l'éducation,
par J. J. Rousseau, citoyen de Genève, Tomes I à 4

Tome Ier: 340p., tome II: 334p., tome III: 334p., tome IV: 323p. (avec index des 4 tomes)

Paris: Libraires Associés
1793

4 volumes in-12, demi-chagrin d'époque, dos longs ornés, des usures multiples, dos passés, manque de cuir sur le 4. Intérieur frais.

VENDU

BELLARMIN, De scriptoribus, S. Cramoisy, 1658

Roberti Bellarmini e Societate Iesu S. R. E. Cardinalis,
De scriptoribus ecclesiasticis Libri Unus.
Adiunctis Indicibus undecim, & brevi Chhronologia ab Orbe condito
usque ad annum MDCXII...
Cum appendice Philologica & Chronologica R.P. Philippe Labbe, Biturici, Societatis Iesu Theologi.

in-8 (172x105mm); [xxii], 573p., bandeaux, cul-de-lampes, grandes lettrines

Paris: ex Officina Cramoisiana [Sébastien cramoisy]
1658

Plein veau d'époque, dos à 4 nerfs ornés, multiples abrasions sur les plats, mors légèrement fendu, néanmoins belle reliure solide. Tranches mouchetées, intérieur frais.



Contient:
Roberti Bellarmini cardinalis, præfatio ad lectorem,
[i-v]p.
Index scriptoum alphabeticus, [vi-xx]p.
Summa privilegii (privilège accordé à Sébastien Cramoisy en date du 30 décembre 1655, première édition chez Cramoisy, 1617)
De scriptoribus ecclesiasticis testamenti veteris, 1-36p.
De scriptoribus ecclesiasticis testamenti novi, 36-427p.
Index explanatorum Sacræ Scripturæ, 428-439p.
Index eorum qui scripserunt adversus Hæreticos, 440-442p.
Index theologorum Scholasticorum, 443-444p.
Index collectorum et expositorum sacrorum canonum, 444-445p.
Index eorum qui scripterunt de casibus conscientiæ, 445p.
Index oratorum christianorum, 446p.
Index poetarum sacrorum, 447-450p.
Index piorum libellorum, 451-452p.
Chronologia brevis, ab orbe condito, usque annum Domini, M. DC. XII., 453-576p.





Bel et rare exemplaire.

Roberto Francesco Romolo Bellarmino (1542-1621): Jésuite, théologien et inquisiteur italien, il introduit la philosophie thomiste à l'université de Louvain de 1569 à 1576, date à laquelle il fut appelé à Rome. Il s'y livre à l'art de la controverse et compose un ouvrage à l'adresse des protestants qui connut 20 éditions de son vivant : Disputationes de controversiis fidei, adversus hereticos.


Il fut nommé Cardinal et théologien du pape Clément VIII en 1599, et, malgré son désir de quitter les affaires du Vatican, Paul V le fit rester en prétéxtant que l'Eglise ne pouvait se passer de lui. Devenu complètement sourd il termina les derniers mois de sa vie au noviciat jésuite de St André du Quirinal. Il fut béatifié en 1923 et canonisé en 1930.
En tant qu'inquisiteur il fut responsable de deux des plus grands procès de l'Eglise. Il instruisit puis condamna comme hérétique Giordano Bruno en 1600, et ordonna à Galilée de ne pas enseigner comme vraies les démonstrations de Copernic, interdiction qui ressortit au procès de Galilée en 1630 et conduisit à son abjuration.


Philippe Labbe (1607-1667): Jésuite français, grand érudit spécialisé dans la chronologie (La grande et la petite méthode pour apprendre la chronologie en histoire, 1664) et la lutte contre le jansénisme (Bibliotheca antijansenia, 1654). Il est également auteur d'un manuel à l'usage des bibliothécaire (Bibliotheca bibliothecarum, 1664)

VENDU

MAIMBOURG, Histoire du luthéranisme, Cramoisy, 1680

Histoire du luthéranisme
par le P. Louis Maimbourg, de la compagnie de Jésus





in-4 (257x184mm); [xvi], 569p., frontispice de Jollain d'après Le Pautre, marque d'imprimeur aux cigognes, 7 larges bandeaux de Le Pautre et Jollain dont un aux armes royales, larges lettrines, grands cul-de-lampes en taille-douce.

Paris: Sébastien Marbre-Cramoisy

1680

Plein veau d'époque, dos à cinq nerfs orné, plats avec taches éparses sans gravité, mors supérieur fendu en partie restauré, marge du frontispice restaurée. Des mouillures marginales.

Ex-libris: Tampon d'Albert Quesne en page de titre, tampon « Bibliothèque RN » en page de titre, deux ex-libris ms, idem

Edition originale
Ouvrage remarquable.

Louis Maimbourg (Nancy 1610 - Paris 1686): Jésuite français, il enseigna à Dijon de 1630 à 1634. Il fut un grand adversaire du jansénisme. Il défend Louis XIV lorsque celui fait barrage à une union catholique contre les protestants et l'empire Ottoman, de fait Maimbourg est radié de l'ordre des jésuites en 1682 par Innocent XI mais garde la protection du Roi. On lui doit de nombreux essais d'histoire religieuse dont la plupart visent à ramener les protestants dans le giron catholique. Si Voltaire reconnaissait en lui un grand historien, Pierre Bayle le conteste dans sa Critique de l’histoire du calvinisme du Père Maimbourg (1683). Il connut néanmoins un grand succès de son vivant, dont témoigne le soin que Marbre-Cramoisy prit pour l'éditer.

Jean Le Pautre (1618-1682): Dessinateur et graveur français.

BOSSUET, Discours sur l'histoire universelle, Marbre-Cramoisy, 1682

Discours sur l'histoire universelle à Monseigneur le dauphin
pour expliquer la suite de la Religion et les changemens des Empires

in-12 (160x100mm); 639, [9]p., bandeau en taille douce (30x60mm)gravé par Jollain d'après Le Pautre représentant le Temps assis tenant un écusson aux armes du grand dauphin, jolie lettrine en taille douce au Dauphin en début d'ouvrage, élégant cul-de-lampe à symboles surmonté de la couronne fermée du dauphin de France en fin.

Seconde édition

Paris: Sébastien Marbre-Cramoisy
1682

Plein veau d'époque, dos à 5 nerf orné, pièce de titre, deux coiffes manquantes, dos séché, coupes avec manque de cuir, reliure néanmoins solide.
Ex-libris manuscrit en garde de « Charles Caroli de Manuel, 1812 » et en page de titre « à Charles » ainsi que « à St Michel 1790 » (ce-dernier également présent en fin d'ouvrage).
Intérieur frais.

Cioranescu 14032


Un très bel exemplaire, deuxième édition de ce livre important, édition qui ajoute à la première une précision fondamentale (insertion également dans l'édition de 1700) celle de la préexistence de l'esprit de Jésus-Christ à la Création. Cet ajout est le fruit d'une discussion de Bossuet avec l'Abbé Duguet, janséniste, ainsi que le relate Michaud, XX, p.39.
On notera que, cette deuxième édition est beaucoup moins répandue que la première.

VENDU

[BOUTAULD], Les conseils de la sagesse, Marbre Cramoisy, 1683

Les Conseils de la sagesse, ou le recueil des maximes de Salomon
les plus nécessaires à l'homme pour se conduire sagement.
Avec des réflexions sur ces maximes.

Quatrième édition

in-12 (161x95mm); [20], 371p., bandeaux, cul-de-lampes, lettrines

Paris : Sébastien Marbre-Cramoisy
1683

Pleine basane d'époque, dos à cinq nerfs ornés. Plats abrasés, coins émoussés, dos usé et fendu sur les mors inférieurs, manque la coiffe inférieure. Intérieur en bon état hormis quelques taches d'encre sans gravité, et de légères mouillures sur la page de titre, peu visibles. Manque le feuillet ai, sans doute une garde, qui est absente également à la fin.
Une quatrième édition existe, elle comporte un frontispice mais n'a pas la marque d'imprimeur aux deux cigognes, de plus elle mentionne que c'est une édition « augmentée par l'auteur », elle est donc postérieure à celle-ci, paradoxalement elle a 20 pages de moins (d'après la Bnf).

contient:
Le portrait du sage, [1-18]p.
Table, [19-20]p.
Faux-titre : Les conseils de la sagesse. Première partie contenant les maximes de Salomon les plus nécessaires à l'homme pour se conduire soy-mesme.
Art. I, Maximes pour la conduite de la conscience, 1-75p.
Art. II, Maximes pour la conduite de l'esprit, 76-143p.
Art. III, Maximes pour la conduite du cœur et des passions, 144-228p.
Art. IV, Maximes pour la conduite de la langue, 229-262p.
Faux-titre: Les conseils de la sagesse. Deuxième partie contenant les maximes de Salomon les plus nécessaires à l'homme pour se bien conduire envers les autres.
Art. I, Maximes pour se bien conduire à l'égard de sa femme, 265-288p.
Art. II, Maximes pour se bien conduire à l'égard de ses enfans, 289-313p.
Art. III, Maximes pour se bien conduire à l'égard de ses serviteurs, 314-329p.
Art. IV, Maximes pour se bien conduire à l'égard de ses amis, 330-371p.

Les maximes de Salomon sont plus connus sous le nom des Proverbes, texte biblique qui est attribué au Roi Salomon assurant à son contenu un caractère quasi sacré.
Michel Boutauld les organise et les commente ici, ce prêtre jésuite est né à paris en 1607 et mort à Pontoise en 1688. La première édition date de 1677.
Un exemplaire rare et intéressant.

VENDU

JUVENAL, Satires, Barbou, 1729

Juvénal / Perse / (Jouvency)

Decii Junii Juvenalis et A Persii Flacci
Satiræ
Notis novissimis ac perpetuâ interpretatione illustrauit Josephus Juvencius Societatis Jesu.
Cum Appendice de Diis & Heroïbus Poëticis ad Poëtarum intelligentiam necessaria.

in-12, (167x98mm); 502, [2], 58, [2]p., bandeaux, cul-de-lampes, lettrines

Paris: Barbou frères
1729

Plein veau d'époque, dos à cinq nerfs orné, pièce de titre en maroquin rouge, dos frais, coins et coupes émoussées, quelques brunissures internes, bel exemplaire. Non référencé à la Bnf.

Contient:
Annonces de l'imprimeur au verso de la page de titre
Vie de Juvénal (latin), 3-6p.
Les 16 satires de Juvénal (latin), 7-410p.
Les 6 satires de Perse (latin), 411-502p.
Avertissement, privilège (français)
Avertissement sur cette nouvelle histoire poétique latine (français), 1-2p.
Précis nécessaire à la compréhension des dieux et héros de la poésie latine(latin) 3-58p.
Approbation (latin) et privilège (français)


L'Appendix de diis et heroïbus poëticis apparaissait en général après les Métmorphoses d'Ovide, il est l'oeuvre du Père de Jouvency (1643-1719) bien que les versions étant nombreuses, et que lui-même semble avoir repris quasiment mot pour mot l'histoire poétique du Père Gautruche (Quérard), c'est assez difficile à établir avec certitude.

LOUISY, Le livre et les arts qui s'y rattachent, Didot, 1887

Le livre et les arts qui s'y rattachent depuis les origines jusqu'à la fin du XVIII^e siècle

Illustration de 221 gravures et d'une planche en couleur, tirés des ouvrages de M. Paul Lacroix (bibliophile Jacob) sur le Moyen-Age, la renaissance, le XVI^e et le XVIII^e siècle.

in-8 (260x174mm); 270p., page de titre rubriquée, lettrines

Paris: Firmin-Didot et C^ie

1887

Reliure toile rouge, moisaïquée estampée à froid teintée en noir et or, dos long assorti, belle reliure, intérieur frais, rousseurs uniquement sur la page de garde et le faux titre.

Ouvrage essentiel richement illustré.

Contient:

• Le parchemin et le papier, 1-32p.

• Manuscrits, 34-3-p.

• Miniatures des manuscrits, 67112p.

• Reliure, 113-140p.

• Imprimerie, 141-192p.

• L'imprimerie en France, 193-216p.

• La librairie, 217-270p.

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SAINT-AUGUSTIN, ARNAULD, Camusat, 1651

Les confessions de S. Augustin

traduites en François,

par Monsieur Arnauld d'Andilly

Troisième édition

in-8 (150x90mm); [30], 600p.; marque d'imprimeur en page de titre, bandeaux, cul-de-lampes

Paris: Veuve de Jean Camusat [Denise de Courbes], P. le Petit

1651

Plein veau d'époque, double-filet d'encadrement sur les plats, dos

orné, état médiocre.

Reliure consolidée à l'intérieur à l'aide d'un parchemin manuscrit et d'un texte religieux imprimé en latin.

Manque probablement le frontispice, page de titre volante

ex-libris manuscrit en page de titre: Aimée Desnos

Pierre le Petit (1617-1686) avait épousé la fille du grand imprimeur, célébré comme l'un des meilleurs de son temps, Jean Camusat. Il conserve ici la marque d'imprimeur de son beau-père qui représente Jason et la toison d'or avec la devise Tegit et quos tangit inaurat. Cette édition est une des dernières qui comporte la marque d'imprimeur des Camusat, la Veuve de Jean meurt en effet un an plus tard, l'édition de 1665 (présentée ci-dessus) ne l'inclue plus et sa nouvelle devise In hoc signo vinces n'apparaît pas encore.

VENDU

SAINT-AUGUSTIN, ARNAULD, Le Petit, 1665

Les confessions de S. Augustin Traduites en françois, par Monsieur Arnauld d'Andilly.
Nouvelle édition

[32], 600p., frontispice, bandeaux, cul-de-lampes, lettrines.

Paris: Pierre le Petit
1665

Plein veau brun d'époque, dos à cinq nerfs orné et teinté, pièce de titre en maroquin.
Dos relativement asséché mais en bonne condition, coiffe supérieure émoussée et absence de tranchefil supérieur. Quelques abrasions sans importance sur les plats, reliure robuste.
Ex-libris raturé sur le faux-titre précédant le frontispice. Légère mouillure sur une cinquantaine de pages dans la marge inférieure, sans conséquence sur le texte.

Ouvrage précédé d'un avis du traducteur Arnauld d'Andilly, il précise qu'il s'est aidé de neuf manuscrits (qu'il a fait consulté par des amis...) pour améliorer la traduction. Suit l'approbation des Docteurs datée du 2 janvier 1649 à paris et signée Bourgeois et Retart. Suit le privilège de vingt ans octroyée à d'Andilly, cédé à Pierre le Petit, daté du 19 mars 1649 à Saint en Laye, signé Pépin.
On notera la phrase qui conclut le privilège: « Achevé d'imprimer pour la première fois le Premier avril 1649 »
La table des matières est généralement reliée à la fin de l'ouvrage pour cette édition, elle précède ici le texte. Il est complet en ses treize livres.

Frontispice d'après Philippe de Champaigne (Bruxelles 1602 -Paris 1674), daté de 1642, et représentant Augustin recevant l'illumination dans son jardin.
Champaigne fut, avec Lebrun, un des grands peintres classiques du XVII qui, pour l'anecdote, refusa dans sa jeunesse d'intégrer l'atelier de Rubens à Anvers pour préférer l'entourage des maniéristes dont son protecteur Duschênes faisait partie. Proche du pouvoir royal et particulièrement de Marie de Médicis dont il est l'intendant des bâtiments du palais du Luxembourg, il est également le seul peintre à être autorisé à représenter Richelieu en habits de Cardinal, ce qu'il fit onze fois.
Il n'est pas anodin d'inclure une gravure de Champaigne dans un texte traduit par le très réputé Robert Arnauld d'Andilly (1558-1674), conseiller d'Etat, proche des Médicis également (tout comme son père, procureur général de Catherine). Champaigne était le peintre de cette influente famille, il a peint notre auteur mais aussi sa sœur la Mère Angélique qui réforma le Monastère de Port-Royal-Des-Champs, rétablissant les règles de Saint-Benoît qui impliquaient notamment la clôture du lieu. Cela occasionna un épisode resté célèbre, « la journée du Guichet » où angélique refusa l'entrée de sa famille au monastère, Robert Arnauld n'en décoléra pas et s'en prit vertement aux ordres religieux et aux Conciles réformateurs, il participa ainsi malgré lui à un des moments emblématiques de la Réforme Catholique.
Port Royal est aussi ce qui rassemble de Champaigne et d'Andilly, tous deux affiliés au jansénisme, le premier vit sa fille guérir d'une paralysie au couvent de port Royal (il célèbre l'événement dans son ex-voto, 1662, Louvres); le second s'était fait Solitaire en 1644, retrouvant le silence et la solitude après une série d'épreuves. Ainsi se retirait-il de la Cour mais ne put s'empêcher d'intervenir pendant la Fronde. Il écrira « au désert » un Avis d'Estat à la Reyne sur le gouvernement de la Régence (1649), mazarinade d'ailleurs signée: le Solitaire. Il meurt à Port-Royal-des-Champs à 85 ans.
Également reconnu pour ses talents de traducteur, sa version des Confessions, fait encore aujourd'hui, autorité.

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